Lutte contre la drogue : accord avec les représentants des industrie chimiques

La MNCPC et les principales organisations professionnelles représentant les industries chimiques, pharmaceutiques et aromatiques signent un accord de partenariat public /privé pour lutter contre la drogue.

La Mission nationale de contrôle des précurseurs chimiques de drogues (MNCPC) et les principales organisations représentant les industries chimiques, pharmaceutiques et aromatiques[1] ont signé le 8 février 2016 un accord de partenariat public / privé visant à prévenir le détournement de précurseurs chimiques et d’équipements pouvant servir à la production illicite de drogues.

Au sein de la DGE, la MNCPC a pour mission principale d'assurer le contrôle de la production et des échanges commerciaux des substances chimiques susceptibles d'être détournées pour alimenter les réseaux de fabrication illicite de drogues. Cette action ne vise pas à interdire l'usage de ces produits qui ont des utilisations licites multiples et bien souvent incontournables dans l’industrie, que ce soit pour la fabrication de médicaments, d’arômes pour les industries agroalimentaires, de parfums, de peintures ou dans de très nombreuses compositions largement commercialisées. L’enjeu est d’assurer une surveillance et un encadrement de leur commerce licite afin d’éviter des détournements pouvant conduire à la fabrication clandestine de drogues.

Toutefois, cette surveillance est aujourd’hui de plus en plus difficile compte tenu de l’utilisation croissante, par les organisations criminelles internationales, de nouveaux précurseurs (précurseurs de précurseurs, précurseurs fabriqués sur-mesure, …) et autres substances chimiques utilisées pour la fabrication de drogues de synthèse (notamment pour les nouveaux produits stupéfiants comme par exemple les cannabinoïdes de synthèse).

Dans ce cadre, la signature de ce nouveau code national de conduite, qui relève d’une démarche collective, partenariale et volontaire, a pour objectif de renforcer la collecte de déclarations de soupçons et de fournir, dès les premiers signaux, des informations sur l’utilisation de nouveaux produits chimiques ou équipements et ainsi de pouvoir prévenir en amont le développement de nouvelles drogues de synthèse.

En complément de ce code national de conduite, une brochure sera largement diffusée afin de sensibiliser l’ensemble des opérateurs économiques aux risques de détournement des produits chimiques.

 


[1] 
UIC (Union des Industries Chimiques)
UFCC (Union Française du Commerce Chimique)
PRODAROM (Syndicat National des Fabricants de Produits Aromatiques)
SNIAA (Syndicat National des Industries Aromatiques Alimentaires)
AFIPA (Association Française de l’Industrie Pharmaceutique pour une Automédication responsable)
SIMV (Syndicat de l’Industrie du Médicament et réactif Vétérinaires)
LEEM (Les Entreprises du médicament)

Mis à jour le 03/12/2019

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