La transition écologique

La transition écologique concerne l’ensemble de la société : les citoyens, les entreprises et, bien sûr, l’État et ses opérateurs. L’intelligence artificielle apporte l’opportunité d’améliorer les processus de production et de contrôle des uns et des autres.

Vision

Dès 1998, le ministère en charge de l’environnement a su se saisir de la révolution internet pour la mettre au service de la protection de l’environnement et de la prévention des risques. Cette initiative a participé à une meilleure prise de conscience de ces sujets dans l’opinion publique.

Aujourd’hui, la révolution numérique s’exprime à travers le déploiement de l’intelligence artificielle. Il s’agit de s’en emparer pour la mettre au service de la transition écologique. Celle-ci doit changer durablement les pratiques, les circuits et les processus de production comme leur contrôle. Les applications de l’intelligence artificielle vont de la réduction des impacts climatiques et des atteintes à la biodiversité à celle des pollutions et de la consommation de ressources limitées. Tous les secteurs sont concernés.  

Composé du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, du ministère de la Transition énergétique et du Secrétariat d'État chargé de la Mer, le pôle ministériel repose également sur de nombreux établissements publics. Pour réussir, il s’agit donc :

  • de mobiliser les établissements publics,
  • de soutenir les entreprises de toutes tailles pour proposer de nouveaux services à base d’IA ou pour décarboner leurs processus,
  • de soutenir et d’apprendre des collectivités territoriales qui sont au plus près des préoccupations des citoyens et des entreprises. C’est un axe majeur de l’IA au service de la transition écologique.

Objectifs

Le volet IA de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle comprend de nombreuses actions :

Volet 1 : les chantiers prioritaires pour la mise en oeuvre de l'intelligence artificielle

  • Axe 1 : disposer de données de qualité pour nourrir l'IA au service de la transition écologique

Il n’y a pas d’IA sans donnée de qualité contrôlée, facilement accessible, en quantité suffisante et si possible normalisées. Ce chantier renvoie donc largement à la mise en œuvre de la feuille de route sur la supervision générale des données.

  • Axe 2 : Soutenir les écosystèmes innovants et l’utilisation de l’IA en faveur de la transition écologique dans l’économie et la société

La transition écologique doit entraîner la transformation de l’économie et de la société. Elle doit s’appuyer sur les entreprises et les collectivités territoriales pour réussir malgré des contextes de marché et de territoires variés.

  • Axe 3 : Transformer l’action de pilotage de la transition écologique par l’IA et la donnée

Le pilotage ministériel de la transition écologique est face à deux tendances lourdes qui peuvent se compenser : une mise en données du monde et une pression sur ses effectifs pouvant remettre en cause sa capacité à mettre en œuvre certaines missions régaliennes, en particulier de police, indispensables à la bonne application des politiques décidées.

Volet 2 : donner au pôle ministériel les moyens de ses ambitions

Comme les précédentes révolutions numériques, réussir celle de l’intelligence artificielle requiert un effort massif à plusieurs niveaux :

  • caractériser les évolutions apportées par l’IA et réunir les financements ;
  • construire les ressources humaines et techniques nécessaires à ses mises en œuvre ;
  • mobiliser les données du secteur privé au service de la transition écologique en toute confiance. Ce sera mis en place via une charte éthique de l’IA adaptée au cas particulier de la transition écologique et de la nécessaire information du citoyen.

Actions clés

Créer des socles de données de références

Il n’y a pas d’IA éthique sans donnée de qualité contrôlée, facilement accessible, en quantité suffisante et si possible normalisée. Ce chantier renvoie donc largement à la mise en œuvre de la feuille de route sur la supervision générale des données.

Faciliter et renforcer les contrôles du respect du droit de l’environnement par l’IA

Domaine régalien de contrôle de l’application de la loi, plusieurs projets visent à augmenter l’efficience de l’action publique et à améliorer la gestion de la ressource, qu’elle soit humaine ou environnementale. Un ensemble de projets cherche à renforcer l’efficacité des contrôles de la législation (ciblage prédictif, détection, assistance administrative) dans le domaine de l’eau, des installations classées pour l’environnement et du transport routier.

Soutenir les entreprises engagées dans la transition écologique mobilisant les données et l’IA

La mobilisation de l’IA et son utilisation doit permettre d’accélérer la transformation des modèles économique et d’affaires pour assurer la résilience et le fleurissement de notre tissu industriel dans le monde décarboné de demain.

Soutenir et apprendre des territoires intelligents

À l’heure où les villes et les communautés recherchent des solutions numériques pour relever un éventail croissant de défis interconnectés dont la plupart de ceux liés au changement climatique, nous devons soutenir et apprendre de ces expérimentations où les solutions numériques contribuent à créer des lieux où les gens aiment vivre et travailler tout en contribuant à la transition écologique.

Se doter d’une charte éthique pour le cas particulier de la transition écologique

En raison de son fonctionnement même, des biais que peuvent introduire les jeux de données fournis à l’IA, voire ses algorithmes, et des menaces qu’une utilisation malveillante de celle-ci peut faire peser, il est nécessaire d’accompagner l’utilisation de l’IA de garde-fous. La Commission européenne et le Gouvernement français défendent une IA éthique respectueuse des principes européens. Les obligations particulières d’information et de participation du public imposent un regard spécifique, de même que le rôle exemplaire que le pôle ministériel doit avoir dans la sobriété numérique.

Lutter contre le changement climatique avec l'apprentissage automatique

En novembre 2019, des professeurs des plus grands centres de recherche en IA publiaient l’article « Tackling Climate Change with Machine Learning ». Ils y répertoriaient et ordonnaient neuf techniques d’intelligence artificielle susceptibles d’être déployées au service de la lutte contre le changement climatique.  Parmi celles-ci, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel, les systèmes à base de règles, l’analyse des séries temporelles et l’apprentissage non supervisé sont déjà employées à des degrés divers au sein du pôle ministériel. D’autres, comme l’inférence causale, les modèles interprétables, l’apprentissage par transfert ou la quantification de l'incertitude, n’ont pas encore d’utilisation répertoriées. On voit que les effets de levier de l’IA n’en sont encore qu’à leurs prémices.

Production d’un référentiel d’occupation et usage des sols dans le cadre de l’observatoire de l’artificialisation des sols – pilote : ministère de la transition écologique, contributeurs IGN, CEREMA & INRAE

Le projet, d’un montant de 11 145 600 €, vise à utiliser les ressources du deep learning pour produire un référentiel d'occupation et d'usage des sols sur l'ensemble du territoire national. L'objectif est de diffuser en open data des données relatives à l'artificialisation des sols. Ces données permettront à l’État et aux territoires de lutter contre l'étalement urbain qui réduit la capacité des terres agricoles à nous nourrir, augmente les distances parcourues lors de nos déplacements individuels, accroît les dépenses liées aux réseaux (routes, électricité, assainissement...), accélère la perte de biodiversité en fragmentant les espaces, et, du fait de l’imperméabilisation des sols en particulier, amplifie les risques d'inondations. Il s'agit d'une brique essentielle à l'atteinte de l'objectif "Zéro artificialisation nette", rappelé par le Président de la République devant la Convention citoyenne pour le climat le 29 juin 2020.

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Économie circulaire

La plupart des projets d’intelligence artificielle sont menés par l’industrie. Les plus nombreux se situent dans le secteur du tri, du recyclage et de la valorisation des déchets. Ils sont menés aussi bien par de grands groupes (Véolia) que par des start-ups de la Green Tech Innovation, comme Poly to Poly.

Poly to Poly est un spécialiste de la recherche, de la caractérisation et de l'organisation des approvisionnements en résines de polymères recyclées, qui accompagne les acteurs de la plasturgie dans la sécurisation, le pilotage, et l'optimisation des flux grâce à sa solution digitale.

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Énergie

La plateforme développée par Atos et Météo-France permet aux distributeurs, transporteurs, producteurs et agrégateurs d'électricité renouvelable de prévoir la quantité de ressources « vertes » (éolienne, PV) disponibles pour le réseau électrique. Ce service leur permet ainsi d'anticiper les conditions d'équilibre du système et notamment les autres besoins de production, les actions d'effacement, et facilite ainsi l'intégration des énergies renouvelables au sein du réseau électrique français et européen.

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Mis à jour le 01/03/2023

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