Portraits de femmes #40 : Valérie Boudinet

Quel est votre parcours et pourquoi avoir choisi de venir à la DGE ?

Issue d’une formation scientifique, j’ai débuté ma carrière au sein de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de l’Yonne, où je suis restée 13 ans. Après un premier poste qui m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie des filières industrielles telles que l’électronique, la mécanique ou encore la plasturgie, je me suis dirigée vers le développement des activités internationales de l’UIMM.

J’ai ensuite rejoint la Direction générale de l’Armement (DGA), où j’ai travaillé à divers postes pendant 17 ans. D’abord au siège, à Paris, où j’ai pu exercer des fonctions sur des programmes d’armement naval. Ensuite, à la DGA à Bruz (Ille-et-Vilaine) où j’ai occupé le poste de manager d’affaires puis celui de cheffe d’un département d’expertises techniques de 28 personnes. Le lien avec les entreprises et les projets avec de forts enjeux d’innovation ont toujours été au cœur de mes missions.

C’est dans cette continuité que j’ai rejoint, en 2024, la Direction générale des Entreprises en tant que chargée de mission innovation et correspondante pour le Finistère au Service économique de l’État en région (SEER) de la DREETS de Bretagne. J’ai souhaité ce rapprochement avec le tissu économique local pour contribuer au développement économique de ma région et pour accompagner et soutenir les entrepreneurs régionaux.

Dites-nous en plus sur votre poste actuel et vos missions.

Au sein du pôle Économie, entreprises et emploi (3E) du SEER, mon rôle consiste à suivre les entreprises innovantes et à décliner localement les politiques publiques portées par l’État, notamment celles du plan d’investissement France 2030. Je coordonne ce dispositif en région, en lien étroit avec le Conseil régional, les sous-préfets et différents acteurs économiques. Cela implique notamment l’animation de groupes de travail et du réseau des sous-préfets référents ainsi que la rédaction d’avis sur les projets d’entreprises candidates aux appels à projets. 

Je contribue à l’application des politiques nationales, en lien direct avec les services de la Direction générale des Entreprises en centrale, et je rédige des analyses à destination du préfet sur des enjeux économiques stratégiques. Je fais également des remontées d’informations aux collègues de la DGE en centrale, notamment à la Sous-direction de l’innovation.

Je collabore avec les Directions départementales de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS) et avec l’écosystème de l’innovation (les agences régionales, les incubateurs, la Mission French Tech de la DGE, les pôles de compétitivité, etc.) et je participe à certaines instances de gouvernance. Je rencontre également des chefs d’entreprises dans le cadre d’un programme de visite déterminé au niveau du service.

Je travaille en étroite collaboration avec mes collègues du SEER chargés du suivi des filières d’intérêt pour la Bretagne, dont le Commissaire aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises (CRP), le Délégué à l'information stratégique et à la sécurité économiques (DISSE) et, plus ponctuellement, les autres pôles de la DREETS. 

Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans votre fonction ? À la DGE ?

La richesse et la diversité de mes missions au quotidien. Aucun jour ne se ressemble : les projets d’innovation sont variés, parfois inattendus et toujours stimulants. Cette dynamique me permet d’apprendre en continu et de rester connectée à des enjeux très concrets pour les entreprises.

J’aime également échanger avec divers interlocuteurs, aussi bien en interne qu’en externe, à l’échelle régionale comme nationale, que ce soient des acteurs économiques locaux ou de l’État. Cette pluralité de points de vue nourrit véritablement ma réflexion et ma pratique.

Je suis par ailleurs très heureuse de faire partie d’une équipe à la fois engagée, bienveillante et complémentaire, où le partage d’informations et l’entraide sont naturels. L’encadrement, clair et à l’écoute, donne une vraie direction tout en laissant de l’autonomie dans l’action. Je me sens pleinement à ma place à ce poste et dans cet environnement de travail stimulant.

Au sein du SEER, nous sommes une dizaine d’agents dans un mon pôle qui compte une cinquantaine de personnes, ce qui facilite nos échanges.

Un conseil aux femmes qui liront votre portrait ?

Je dirais aux femmes de ne pas trop se poser de questions, de ne pas s’autocensurer et d’oser. Il ne faut pas attendre de se sentir parfaitement prête pour saisir une opportunité : parfois, les plus belles expériences naissent d’un choix spontané, d’un élan, d’une envie d’essayer.

Je les encourage à suivre leur intuition, à se faire confiance et à ne pas trop anticiper d’éventuels risques ou difficultés. Chaque nouveau poste est un nouveau défi qui peut être une formidable aventure, riche d’apprentissage. Et surtout, évitez les comparaisons, elles n’apportent rien de bon et peuvent miner la confiance. Chacun a son propre parcours, son propre rythme. L’essentiel est d’avancer, de rester fidèle à soi-même et de savourer chaque étape.