Portraits de femmes de la DGE #7 : Maële Andrieu
Afin de mettre à l’honneur les femmes qui font la DGE, la direction publie une série de portraits de ses agentes, actuelles ou passées. Ce mois-ci, zoom sur le parcours de Maële Andrieu, cheffe de projets au service de l’information stratégique et de la sécurité économiques.
Depuis plus de dix ans, Maële Andrieu déploie avec énergie ses multiples compétences au sein de l'administration. Ingénieure divisionnaire de l'industrie et des mines, elle fait désormais partie du SISSE (Service de l’information stratégique et de la sécurité économiques), où elle est en charge de la révision et l'application de la loi dite « de blocage ». De son goût pour l’intérêt général aux difficultés qu'elle a pu rencontrer dans sa vie professionnelle en tant que jeune mère, Maële Andrieu nous livre son témoignage.
Racontez-nous votre parcours en quelques mots. Qu’est-ce qui vous a amenée à la DGE ?
J’ai toujours été animée par la volonté d’exercer un métier qui a du sens pour moi et qui concourt au mieux-être de la société. La gestion de l’environnement au sein de l’industrie française m’a motivée à rejoindre le service public, puis à prendre un premier poste au sein du ministère de l’écologie il y a une douzaine d’années.
Étant ingénieure de l’industrie et des mines, l’action de la Direction générale des Entreprises (DGE) m’a toujours intéressée. J’ai choisi d’élargir mon champ de connaissances en me réorientant vers le développement et la sécurité économiques, dans un premier temps au sein de la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d’Île-de-France, et, aujourd’hui, en tant que cheffe de projets, responsable de la cellule loi de blocage au service de l’information stratégique et de la sécurité économiques (SISSE) de la DGE. Le SISSE défend et promeut les intérêts économiques de la France et dispose pour cela d’une palette d’outils pour protéger les entreprises et technologies stratégiques.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre poste ?
Le SISSE reste un jeune service (il a été créé en 2016), à taille humaine, ce qui facilite les échanges avec la hiérarchie et le travail d’équipe. Le profil des agents est extrêmement varié, chacun apporte sa singularité, ce qui nous rend complémentaires. J’apprécie également la matière juridique, les relations avec les entreprises et les échanges avec les autres services ministériels. C’est un métier qui a beaucoup de sens pour moi et dans lequel je m’épanouis.
Venons-en à l’égalité femmes-hommes. Quel regard portez-vous sur le sujet ?
Les inégalités femmes-hommes perdurent et je pense qu’elles découlent principalement des clichés encore véhiculés dans nos éducations. Par exemple, l’idée que, dans le monde professionnel, on travaille mieux dans un groupe d’hommes que dans un groupe de femmes. Il arrive aussi que, pour un comportement donné, celui-ci soit mieux perçu s’il est exprimé par un homme que par une femme.
Je suis également très attentive à la question des violences sexistes et sexuelles à l’égard des femmes et à leur prévention, sujet que je considère encore trop tabou et qui nous concerne pourtant tous. Je salue les initiatives prises en la matière par le ministère dans le cadre du plan ministériel 2020-2022 relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Avez-vous déjà ressenti de l’inégalité au travail ?
Lors de mes précédents postes, j’ai constaté que, sous couvert d’humour, des clichés sexistes s’exprimaient. Cela n’a pas sa place dans le milieu professionnel. Nous ne sommes pas dans la sphère privée, mais au travail, avec des collègues hommes et femmes que nous devons respecter.
Avez-vous été confrontée à des difficultés durant votre carrière en raison de votre sexe ?
Être une femme n’a jamais été un frein dans ma vie professionnelle. En revanche, j’ai ressenti des difficultés liées au fait d’être mère. Je pense notamment au stress lors de la répartition des congés, quand, pour les parents, le calendrier est imposé par l’école ou par une garde alternée, aux difficultés de charge de travail induites par le choix d’un temps partiel, ou encore, à certaines réunions organisées à des horaires tardifs…
Je n’associe toutefois pas ces difficultés au fait d’être une femme mais plutôt à la répartition des tâches domestiques et de la charge des enfants qui se fait encore majoritairement au détriment des femmes. Des collègues masculins peuvent, eux aussi, être confrontés à ces obstacles. Il peut, par exemple, être encore mal vu pour un homme de demander un temps partiel pour s’occuper de ses enfants. Trouver un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle et avoir une hiérarchie compréhensive est essentiel.
Quels conseils donneriez-vous à une femme pour trouver sa place dans un milieu professionnel masculin ?
J’ai le sentiment qu’en tant que femme, on aurait tendance à trop vouloir s’adapter. Chacun a ses forces, sa sensibilité et sa personnalité. Ce qui compte, c’est de rester soi-même, en posant ses limites en accord avec ses valeurs.
J'invite les femmes à oser s’exprimer et ne pas craindre le mot sororité ! Ce concept de solidarité féminine est assez peu développé et encore trop connoté négativement, alors qu’il devrait être réhabilité par chacune d’entre nous. J’aimerais donc dire à toutes les femmes de Bercy : n’ayez pas peur de vivre et d’incarner la sororité dans votre quotidien professionnel !
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