Relocalisations d’activités industrielles en France

S’inscrivant dans le cadre de la politique poursuivie par les pouvoirs publics pour restaurer la compétitivité du site France, cette étude a pour objectif d’identifier les facteurs déterminants des relocalisations d’entreprises et de proposer des solutions durables pour appuyer les entreprises dans le maintien ou la relocalisation de leurs activités en France. Sa réalisation a été confiée, à la demande de la DGCIS et de la DATAR dans le cadre du Pipame, à un groupement associant le cabinet Sémaphores, le centre Études et Prospective du groupe Alpha et l’université Paris Dauphine (ACEDI).

L’étude s’appuie à la fois sur une enquête de terrain, conduite auprès d’une trentaine de cas réels de relocalisations, et sur une analyse statistique et économétrique, fondée sur des données statistiques détaillées des secteurs d’activité, des contenus en types de fonctions d’emplois des activités et des territoires.

L’enquête auprès des entreprises met en évidence trois types de relocalisations : les relocalisations d’arbitrage, souvent opérées par de grands groupes par comparaison de différents sites envisageables, les relocalisations de retour, consécutives à des délocalisations, et les relocalisations de développement compétitif, permettant l’approfondissement des positions établies sur les marchés extérieurs. Ces dynamiques de relocalisations s’appuient sur cinq logiques économiques spécifiques : l’optimisation de la production, le repositionnement dans la chaîne de valeur, la sécurisation d’un écosystème, la valorisation et la communication, certaines logiques de coûts (coûts cachés).

La collecte et le traitement de données statistiques permet de manière inédite d’établir une cartographie des territoires et d’appréhender leurs vulnérabilités et leurs performances, en fonction de leurs structures productives respectives et des propensions de délocalisations ou, au contraire, de relocalisations qui en résultent.

Mis à jour le 24/02/2020

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