France 2030 : lancement de l’appel à projet « Pionniers de l’intelligence artificielle »

Dans le cadre de la stratégie nationale IA, et dans la continuité des défis Convergence IA lancés à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’IA, cet appel à projets France 2030 vise à soutenir des projets de R&D proposant des innovations de rupture en intelligence artificielle dans des domaines stratégiques et essentiels à la souveraineté du pays.

Lancée en 2018 et poursuivie dans le cadre du plan France 2030, la stratégie nationale pour l’IA tend à positionner la France comme l’un des leaders mondiaux en la matière. La troisième phase de cette stratégie impulsée à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’IA en février dernier soutient notamment l’innovation de rupture pour faire émerger des pionniers français de l’IA à même de proposer des technologies à fort impact sur l’économie. Le soutien aux technologies de rupture nécessite une approche agile, afin de repérer et accompagner rapidement le passage à l’échelle des projets les plus ambitieux.

Dans ce contexte, le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), la Direction générale des Entreprises (DGE), la Direction générale de la recherche et de l’innovation, et le Commissariat général au développement durable (CGDD), lancent l’appel à projets « Pionniers de l’intelligence artificielle » de France 2030 pour soutenir le premier passage à l’échelle de technologies novatrices. Opéré pour le compte de l’Etat par Bpifrance et l’Agence de programmes dans le numérique portée par Inria, ce
dispositif permettra de soutenir le développement de technologies stratégiques dans leurs secteurs d’application : les technologies visées recouvrent les nouvelles vagues de développement de l’IA, notamment les nouvelles architectures des modèles et méthodes d’entraînement ou encore l’interaction des modèles avec des environnement complexes, notamment l’intégration de l’IA dans la robotique.

Les « Pionniers de l’IA » visent à soutenir une diversité d’acteurs qui peuvent porter des projets de rupture à haut potentiel économique : entreprises ou centres de recherche, seuls ou en consortium. Une attention particulière sera portée aux projets destinés aux domaines d’application suivants : industrie, énergie, sécurité des systèmes informatiques, biomédical et santé, transition écologique.

Les procédures de dépôt, de sélection et d’instruction des dossiers ont été allégées afin de permettre une montée en maturité et un accès au marché rapides dans un environnement fortement concurrentiel. Les projets soutenus dans le cadre de ce dispositif seront décomposés en trois phases :

• La phase 1 vise à financer des dépenses de faisabilité technique de la solution envisagée, qui se base sur la technologie de rupture (aides de 100 000 euros à 200 000 euros pour une durée de 6 à 12 mois) ;
• La phase 2 couvre les développements plus ambitieux qui visent une amélioration significative des performances du système démontrées lors la phase 1 et la réalisation d’un démonstrateur (400 000 euros à 800 000 euros pour une durée de 6 à 18 mois) ;
• La phase 3 a pour objectif de financer l’application des travaux réalisés sur un cas d’usage prometteur sur le plan économique et l’amorce du portage de cette solution au marché (3 à 8 millions d'euros pour une durée de 1 à 3 ans).

Le passage d’une phase à la suivante sera sélectif, avec une revue des résultats à date par les opérateurs, sur la base de leur expertise croisée, afin de sélectionner les projets les plus prometteurs et de leur définir de nouveaux objectifs ambitieux pour la phase suivante. Selon la nature du porteur, le soutien en phase 1 sera contractualisé par l’un des deux opérateurs, puis les phases 2 et 3 seront opérées par Bpifrance pour le compte de l’État. Enfin, les projets portés par des consortiums intégrant des partenaires européens seront également éligibles. Le cas échéant, ces partenaires pourraient bénéficier d’un financement apporté par la fondation Current AI, créée à l’occasion du sommet.