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  • France 2030

  • Intelligence artificielle

Pionniers de l’intelligence artificielle

Appel à projets

Du 11 sep 2025 au 09 juin 2026

Le plan France 2030 au soutien des acteurs porteurs d’innovations de rupture en intelligence artificielle

Le dispositif « Pionniers de l’IA » du plan France 2030 est la première politique d’innovation à être mise en œuvre dans le cadre de la troisième phase de la stratégie nationale en IA, initiée lors du Sommet pour l’action en IA en février 2025. L’ambition de ce dispositif est de soutenir des projets de R&D à fort potentiel d’impact sur l’économie et de contribuer à la souveraineté nationale grâce à des innovations de rupture en intelligence artificielle.

Le dispositif soutiendra le premier passage à l’échelle de technologies novatrices dans des projets-phares sélectionnés pour leur ambition technologique dans des secteurs stratégiques ; les technologies visées recouvrent les nouvelles vagues de développements suite au boom de l’IA générative, relatives aux nouvelles architectures des modèles et méthodes d’entraînement, à l’interaction des modèles avec des environnement complexes, notamment l’intégration de l’IA dans la robotique.

Un mode de soutien agile, adapté aux cycles d’innovation de l’intelligence artificielle

Le soutien aux technologies de rupture avec un impact économique structurant requiert une proximité avec les technologies émergentes et une connaissance les marchés d’application en cours de constitution, afin de repérer et accompagner le passage à l’échelle les projets les plus ambitieux. Bpifrance et l’Agence de programmes dédiée au numérique de l’Inria, avec leur expertise croisée, sont les bras armés de l’Etat dans cette démarche.

L'appel à projets « Pionniers de l’IA », opéré par Bpifrance avec l'Agence de programmes comme opérateur associé, inaugure ainsi un nouveau mode de financement agile des projets, qui sont chacun découpé en trois phases avec leurs propres calendriers de R&D et échéanciers de financement :

  • La phase 1 vise à financer des dépenses de faisabilité technique de la solution envisagée, qui se base sur la technologie de rupture (100k€ à 200k€ pour une durée de 6 à 12 mois) ;
  • La phase 2 couvre les développements plus ambitieux qui visent une amélioration significative des performances du système démontrées lors la phase 1 et la réalisation d’un démonstrateur (400k€ à 800k€ pour une durée de 6 à 18 mois) ;
  • La phase 3 a pour objectif de financer l’application des travaux réalisés sur un cas d’usage prometteur sur le plan économique et la concrétisation d’un prospect pour l’industrialisation et la commercialisation de la solution développée (3 à 8M€ pour une durée de 1 à 3 ans).

Le passage d’une phase à la suivante sera sélectif, avec une revue des résultats à date par les opérateurs, bénéficiant de leur expertise croisée, afin de doter les projets de nouveaux objectifs ambitieux pour la phase suivante.

Le soutien à une diversité de projets dans leurs premières phases avant de les sélectionner représente une prise de risque constitutive des démarches de rupture, assumée de l’Etat dans les « Pionniers de l’IA ». Ainsi pourra-t-on déterminer les directions technologiques les plus pertinentes et d’aider des projets-phares transformants jusqu’à leurs phases de maturité technologique et commerciale. 

Un soutien à tous les acteurs porteurs de projets de rupture

Les « Pionniers de l’IA » visent à soutenir une diversité de typologies d’acteurs qui peuvent porter des projets de rupture à haut potentiel économique : entreprises ou centres de recherche, seuls ou en consortium.

Les premières phases de projets recouvriront, en plus des consortiums d’entreprises, grâce à l’Agence de programmes, des projets entrepreneuriaux ou des partenariats industriels portés par des laboratoires publics. 

Les projets portés par des entreprises seront conduits sous contractualisation avec Bpifrance, toujours avec l’appui de l’expertise technologique de l’Agence de programme tout au long du projet.

Illustration des 3 phases du dispositif
Les trois phases du dispositif

Les laboratoires publics peuvent s’engager soit dans un parcours de création d’entreprise, soit dans un parcours de partenariats industriels. Dans ces deux cas, la phase 1 se traduit par une contractualisation avec l’Agence de programmes.

Les PME ou ETI passent quant à elles par une contractualisation avec BpiFrance dès la phase 1.

Ensuite, pour la phase 2, tous les acteurs contractualisent avec BpiFrance.

Enfin, en phase 3, la contractualisation se fait également avec BpiFrance.

Une concentration des efforts pour transformer les chaînes de valeur productives

En plus de l’accompagnement des projets et de la sélectivité du soutien public à long terme, les « Pionniers de l’IA » acte une concentration des efforts dans les secteurs les plus stratégiques pour l’application de l’intelligence artificielle. L’appel à projets « Pionniers de l’IA » à servir en priorité les secteurs qui réunissent le plus de perspectives de gains de productivité, qui présentent des enjeux de souveraineté et qui représentent des terrains fertiles pour la mise en œuvre des technologies d’IA les plus novatrices :

  • La conception et la production industrielle et l’énergie, visant des gains de productivité importants et un effet de levier rapide sur des filières organisées, (auto, chimie, métallurgie), notamment grâce à l’application de l’IA à la robotique et à la vision par ordinateur ; En effet, en offrant une dimension essentielle à l'IA de perception et d'action, la robotique ouvre l'IA aux potentialités offertes par l'exploration et la confrontation avec le monde physique, sur lesquelles repose une part essentielle du développement des fonctions cognitives. Les innovations en robotique, issues de la convergence IA et des progrès des sous-systèmes sont ainsi une opportunité pour la France de rentrer à nouveau sur les marchés de l’équipement industriel, en rupture des marchés consolidés ;
  • La sécurité des systèmes informatiques, confrontée à une intensification et une sophistication croissante des cyberattaques. L’IA y apporte des réponses concrètes grâce à la détection avancée d’anomalies, l’analyse prédictive des menaces, l’automatisation de la réponse aux incidents et la protection des infrastructures critiques. Ces avancées s’appuient notamment sur les technologies d’agents intelligents, l’hybridation de modèles avec des bases de données massives et l’utilisation d’IA génératives pour renforcer les capacités d’investigation et de remédiation.
  • Le biomédical et la santé, qui sont facteur de souveraineté par la maîtrise des données sensibles, grâce à la mise en œuvre de nouvelles architectures de modèles multimodaux, d’agents de modèles et d’interactions avec les bases de données massives ;
  • L’atténuation et la lutte contre les effets de la crise environnementale, porteurs d’un effet de levier sur de nombreux métiers de prédiction d’aléas et de conception de solutions.

Pour servir ces objectifs, les « Pionniers de l’IA » visent à soutenir en priorité des projets de convergence entre des actifs technologiques d’IA et des secteurs d’application. La liberté laissée pour l’ajout ou le départ de partenaires dans les consortiums entre les phases a été pensée pour permettre cela en toute flexibilité, selon les besoins de la R&D du projet afin d’intégrer l’IA dans des technologies d’autres secteurs : la robotique, les logiciels de cybersécurité, les instruments médicaux, etc.

Qui peut candidater ?

Les porteurs de projet doivent :

  • Être une société immatriculée en France au registre du commerce et des sociétés (RCS) à la date de dépôt du dossier.
  • Être une société à jour de ses obligations fiscales et sociales et ne pas être sous le coup d’une injonction de récupération d’aides déclarées illégales ou incompatibles par la Commission européenne.
  • Ne pas être une « entreprise en difficulté » selon le droit européen.
  • Être un établissement de recherche et d’enseignement supérieur.

Quels projets sont éligibles ?

Les projets doivent :

  • Répondre aux objectifs et attendus indiqués dans les critères de sélection (voir le cahier des charges) et satisfaire les contraintes indiquées, notamment relatives au montant d’assiette de dépenses.
  • Porter sur des travaux réalisés en France et non-engagés avant le dépôt de la demande d’aide (la date d’éligibilité des dépenses correspond au lendemain de la date de réception du dossier allégé jugé complet par Bpifrance).
  • Proposer une assiette éligible de travaux qui ne fait pas ou n’a pas fait l’objet de financements publics hors du cadre du présent appel à projets : par l’État, les collectivités territoriales, l’Union européenne ou leurs agences.
  • Ne pas causer un préjudice important du point de vue de l’environnement (application du principe DNSH – Do No Significant Harm ou « absence de préjudice important ») au sens de l’article 17 du règlement européen 2020/852 du 18 juin 2020 sur la taxonomie.

Comment candidater ?

Vous devez adresser votre dossier complet sous forme électronique sur la plateforme de Bpifrance, jusqu'au 19/06/2026 :

Déposer votre dossier

Pour toute question sur l'appel à projets, vous pouvez contacter Bpifrance : aap-france2030@bpifrance.fr

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