Stratégie d'accélération « Intelligence artificielle »

La stratégie nationale, lancée dans le cadre de France 2030 et dotée d’1,5 milliards d’euros, a permis de développer une politique ambitieuse pour l’intelligence artificielle (IA) dont la deuxième phase a pour priorité la diffusion de l’IA dans l’économie.

Une politique ambitieuse pour faire de la France un acteur clé du secteur

Élaborée par la Direction Générale des Entreprises (DGE), la Stratégie d’Accélération Intelligence Artificielle a été construite conjointement avec le coordonnateur national en IA et avec un large panel de parties prenantes :

  • Acteurs privés : Manifeste sur l’IA, CSF Industries électroniques, fédérations de start-ups ;
  • Acteurs publics : IRT et ITE, SATT, établissements de recherche, opérateurs.

Ces différents acteurs ont convenu d’adopter une approche transverse centrée sur le développement d’une offre nationale d’excellence en matière d’IA et sur son appropriation par l’ensemble des secteurs, afin d’accompagner leur transition numérique et environnementale.

La première phase de la Stratégie nationale pour l'IA (SNIA, 2018-2022) a eu pour principal objectif de structurer l’écosystème des acteurs de la recherche en IA (Instituts 3IA, chaires IA, programmes doctoraux), en regroupant les forces, en chassant les doublons, en structurant des pôles de recherche thématiquement pertinents et assujettis à une gouvernance coordonnée.

La deuxième phase a pour priorité la diffusion de l’IA dans l’économie, et donc la mise à contribution concrète de l'IA dans notre économie et notre société. La stratégie d’accélération Intelligence Artificielle lancée pour atteindre cet objectif active trois leviers : la formation, le soutien à l’offre deep tech et le rapprochement entre l’offre et la demande en IA.

Les défis de l'intelligence artificielle en France

L’objectif de diffusion de l’IA dans l’économie est associé à :

  • renforcer l’autonomisation et la résilience de notre appareil productif et le moderniser dans un contexte accru de concurrence technologique internationale ;
  • développer une offre européenne sur l’ensemble des maillons de la chaine technologique et de valeur de l’IA ;
  • positionner les industries françaises sur de nouveaux marchés grâce au développement de produits reposant sur des systèmes embarqués, sur des systèmes complexe/critiques recourant à l’IA, sur des logiciels et composants d’intelligence artificielle de nouvelle génération ;
  • accélérer la transition numérique et écologique des entreprises grâce à l’IA et assurer la cohérence de notre tissu industriel dans une économie zéro émission à horizon 2050.

Leviers de la stratégie d'accélération intelligence artificielle

La Stratégie d’accélération IA consacre 700  millions d'euros à la formation, qui est articulée autour de deux volets. Le premier est dédié à la formation des futurs experts et spécialistes du développement des systèmes d’IA, en licence, master et doctorat. Le second volet porte sur la formation initiale et continue des « IA+X », c’est-à-dire de personnes qui disposeront d’une double compétence, en IA et dans un autre domaine (médecine, pharmacie, droit, agroalimentaire, etc.) et qui intégreront et utiliseront l'IA dans leurs métiers.

Concernant le soutien à l’offre deep tech, la Stratégie d’accélération se concentre pour le moment sur trois axes identifiés comme prioritaires pour la France et pour l'Europe : l’IA embarquée, l’IA frugale et l’IA de confiance.

Il est en effet nécessaire, pour atteindre l’objectif de diffusion de l’IA dans l’économie, de disposer de solutions qui peuvent être embarquées dans des dispositifs mobiles (voitures et avions autonomes, robots logistiques ou d’inspection et maintenance, robots agricoles, robots d’aide à la personne, etc.), qui ont la capacité de fonctionner en local pour protéger nos données personnelles, industrielles ou représentant un enjeu de souveraineté, et qui permettent aux filières industrielles françaises et européennes de reprendre la main sur la monétisation de leurs données.

Il est également essentiel de disposer de solutions frugales en consommation énergétique et en données de manière à ce que cette diffusion de l’IA dans l’économie soit soutenable et contribue sur la durée au progrès économique et au bien-être social.

Il est enfin impératif que les solutions d’IA déployées soient de confiance (performantes, robustes, résilientes, etc.) pour qu’elles soient acceptées et donc facilement et largement déployées.  

En ce qui concerne le rapprochement entre l’offre et la demande, il s’agit d’élargir le champ des acteurs mobilisés en faisant appel aux intermédiaires habituellement impliqués dans les transactions commerciales et qui seront indispensables pour l’établissement de relations clients-fournisseurs sécurisées sur l’IA (les assureurs, les banquiers, les consultants, les organismes notifiés, les autorités notifiantes, les centres d’essais, etc.), ainsi qu’aux meilleurs spécialistes du secteur des sciences humaines et sociales.

Coordonnateur national pour l'intelligence artificielle

Guillaume AVRIN

Mis à jour le 11/05/2023

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