La mondialisation a amené l'industrie française à se spécialiser sur ses points forts

La production manufacturière française s’est contractée depuis 2000 malgré une hausse de sa valeur ajoutée, traduisant pour partie la transformation des chaînes d’activité industrielles. Elle tend à se spécialiser sur ses points forts sous l’effet de la mondialisation. Celle-ci a profité à des branches de haute technologie, comme la construction aéronautique et l’industrie pharmaceutique, et au secteur du luxe.

Ce processus de spécialisation a néanmoins entraîné le recul de nombreuses autres branches manufacturières. En dépit d’une augmentation sensible des exportations, notamment hors zone euro, l’industrie française a perdu des parts de marché et enregistre désormais un déficit commercial structurel. La baisse tendancielle de l’emploi manufacturier est partiellement compensée par l’externalisation de près d’un million d’emplois dans les services. Cette baisse recouvre des évolutions contrastées dans les territoires en fonction de leur exposition aux secteurs porteurs, qu’accentuent d’autres disparités territoriales. Différents facteurs de transformation de l’industrie pourraient prendre le relais de la mondialisation, qui semble s’essouffler.

Mis à jour le 21/07/2020

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