L’industrie manufacturière en 2015

En 2015, la production de l’industrie manufacturière en France s’est accrue de 1,8 %, portée par deux branches de haute technologie – industrie pharmaceutique et informatique-électronique-optique –, l’automobile et le raffinage. Il s’agit de la première progression depuis 2011.

L’industrie manufacturière a maintenu sa progression dans l’Union européenne (+ 1,9 %), malgré une faible croissance en Allemagne (+ 0,5 %) et en Italie (+ 0,9 %) et un recul au Royaume-Uni (- 0,3 %). Elle a ralenti ou baissé dans la plupart des autres économies du monde. Le déficit commercial français en produits manufacturés s’est réduit de 1,6 milliard d’euros, à 37,8 milliards d’euros.

Le solde commercial s’est amélioré avec tous les continents sauf l’Asie. En volume, les exportations ont vivement progressé en 2015 (+ 6,6 %), bien davantage que la demande mondiale adressée à la France (+ 3,4 %). L’industrie française semble donc avoir regagné des parts de marché à l’exportation en 2015.

La chute des prix du pétrole et la dépréciation de l’euro ont amélioré le terme de l’échange, contribuant, avec les gains de productivité et la montée en charge du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), au fort redressement du taux de marge de l’industrie manufacturière. Dans ce contexte, l’investissement des branches manufacturières a accéléré (+ 3,5 % en volume), soutenu par des aides fiscales à l’investissement, tel le « suramortissement ».

L’emploi direct a de nouveau reculé en 2015, le recours à l’intérim s’ajoutant aux effets des gains de productivité. Le coût du travail a progressé, mais à un rythme moins soutenu qu’en zone euro, s’établissant à un euro par heure en dessous du coût allemand.

Téléchargements

  • L’industrie manufacturière en 2015 (PDF, 3.36 Mo)
  • Mis à jour le 17/02/2020

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