Les femmes de la DGE, portrait #5 : Muriel Grisot

Afin de mettre à l’honneur les femmes qui la font, la DGE lance une série de portraits d’agentes en poste ou passées en son sein. Muriel Grisot, chargée de mission à la Sous-direction du Tourisme, se livre à l’exercice.

Les femmes de la DGE, portrait #5

Muriel Grisot en a vu en 40 années au sein de l’administration ! De services en services, évoluant à des postes variés, avec, pour fil conducteur, le développement économique des entreprises. Et toujours dans le souci d’apporter sa touche personnelle ! Aujourd’hui intégrée à la sous-direction du Tourisme, cette personnalité créative confie sa vision de l’égalité femmes-hommes, dans une administration qui évolue doucement...

Si vous deviez résumer votre parcours en quelques mots...

Après l’École normale et un bref passage par l’Éducation nationale, je suis restée dans la fonction publique par choix, mais par hasard au ministère de l’Économie et des Finances, il y a plus de 40 ans. Mon expérience en tant qu’Attachée d’administration à l’Imprimerie nationale, alors direction du ministère, a été déterminante dans ma carrière. 11 années à des postes variés m’ont fait connaître et apprécier le monde de l’entreprise, du développement économique, ce qui m’a conduite à passer un Master Management et Administration des Entreprises à l’IAE Paris-Sorbonne.

Par la suite, j’ai souhaité rejoindre les services du ministère en charge de l’industrie, pour sa mission d’accompagnement des entreprises. Sur ce sujet, j’estimais pouvoir apporter mes compétences et une plus-value de terrain. Chargée d’études prospectives puis chargée de mission sectorielle industries graphiques et sportives (le grand écart !), j’ai intégré la sous-direction du Tourisme il y a trois ans.

Quelles sont vos missions au pôle « tourisme durable » ? Qu’appréciez-vous le plus dans ce poste ?

Je travaille sur la structuration des filières touristiques autour des nouvelles tendances de marché, comme les itinérances douces (marche, vélo, équitation, plaisance…), ou le tourisme de savoir-faire, qui peuvent devenir un atout concurrentiel pour la France. Par ailleurs, le défi aujourd’hui est la transition durable des filières touristiques plus classiques (sports d’hiver, croisières, événementiel…) auquel nous nous employons au travers des différents plans de relance portés par le Gouvernement.

Dans ce poste et tous ceux que j’ai occupés, j’ai souhaité ne pas en rester à un travail procédural et répétitif, même si, en tant qu’agent public, mes missions restent encadrées par des fondamentaux juridiques et budgétaires. Les fonctions de chargée de mission m’ont permis de travailler sur des sujets et des projets variés, en lien avec des opérateurs extérieurs, d’être force de réflexion et de proposition, bref, de rester créative, ce qui est au fond mon moteur principal dans le travail et au-delà.

Venons-en à l’égalité femmes-hommes. Quel regard portez-vous sur le sujet ?

Le regard particulier d’une femme homosexuelle qui revendique, pour chacun, une égalité de droits à la différence. L’égalité femmes-hommes se fond dans une aspiration à l’égalité d’accès de chaque individu, quel que soit son sexe, son genre, ses convictions religieuses, son milieu social ou son origine, à l’éducation, la culture, la santé, et à la possibilité de s’épanouir dans tout ce qui le compose.

Mais, pour moi, égalité n’est pas identité. Quand cette quête d’égalité conduit les femmes à revendiquer d’user des mêmes codes, des mêmes comportements et avec le même succès que les hommes pour évoluer dans la société, cela ne fait pas particulièrement rêver...

En plus de 40 ans dans l’administration, avez-vous constaté de grandes évolutions en matière d’égalité femmes-hommes ?

Je note une ouverture progressive des métiers et des postes à responsabilité aux femmes. Il serait toutefois intéressant de comparer cette évolution à celle d’autres marqueurs, plus sociaux (âge, origine, milieu socio-culturel...). Au fond, ce sont peut-être les femmes qui ont le plus profité des progrès en matière d’égalité ces dernières décennies dans l’administration, même si cela paraît encore insuffisant.

Imaginons : vous êtes nommée ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Quelle est votre première mesure ?

A travail égal, salaire égal ! Et, comme je crois à la vertu de l’exemple, j’exigerais que ce principe soit appliqué à l’ensemble de la fonction publique, à tous les niveaux de responsabilité.

De quoi êtes-vous le plus fière dans votre parcours ?

D’avoir toujours fait ce que je souhaitais, et d’avoir su tirer parti des missions qui m’étaient confiées pour y apporter ma touche personnelle, ma vision et mon engagement. Mais aussi, d’avoir saisi les opportunités quand elles se présentaient, avec ou sans succès : c’est le jeu ! Enfin, d’avoir su parfois partir quand c’était le moment...

Quelle serait la meilleure façon de promouvoir la place des femmes au sein de la DGE ? 

Comme j’ai le sens de l’humour, je dirais : « une directrice générale à l'avenir ? »

Une figure féminine qui vous inspire ?

La sorcière « comme les autres » de la chanson d’Anne Sylvestre. Je vous invite à l’écouter...

 

Votre conseil aux femmes de la DGE ? Aux futures agentes ?

Les femmes sont fortes, souvent différemment des hommes. En tant que femmes, qu’individus, osez user de vos différences pour aller là où vous le voulez ! Soyez créatives, mais, surtout, restez fidèles à vous-mêmes !

Mis à jour le 22/01/2024

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